Malgré son interdiction en France en 2013, l’insecticide Sniper 1000 est encore largement répandu sur le marché noir. Destiné initialement à lutter contre les punaises de lit et les cafards, ce produit continue à faire l’objet d’un trafic ininterrompu, mettant ainsi en péril la santé publique.
Le Sniper 1000 est formulé à base de dichlorvos, un composé appartenant à la famille des organophosphorés. Ce produit est classé parmi les plus toxicologiques et présente un risque grave pour la santé, reconnu comme mortel par inhalation. Il peut également provoquer des symptômes importants comme des troubles respiratoires, des irritations oculaires et des perturbations neurologiques qui peuvent aller jusqu’à la perte de connaissance.
Entre janvier 2018 et juin 2023, les centres antipoison et l’Anses ont enregistré 163 cas d’intoxications liés au Sniper 1000, dont trois décès tragiques. Ce bilan dramatique met en exergue la dangerosité de ce produit.
Période | Cas d’Intoxication | Décès |
---|---|---|
Janvier 2018 – Juin 2023 | 163 | 3 |
Début 2024 | Inconnu | Inconnu |
Malgré les interdictions, le Sniper 1000 reste accessible illégalement. On le trouve sur des étals de marché, des plateformes de commerce en ligne, et même vendu par des particuliers via les réseaux sociaux. Les douanes françaises ont saisi plus de 2 000 flacons au cours de l’année 2024, principalement dans les bagages de voyageurs, les envois postaux, et dans le fret.
Pour combattre efficacement les infestations de punaises de lit, il est recommandé de recourir à des démarches non chimiques. Parmi ces solutions, l’aspiration régulière, le lavage des textiles à haute température, et l’utilisation de traitements thermiques (froid ou chaleur) sont préconisés.
Si l’infestation persiste, faire appel à un professionnel qualifié est conseillé. Le site officiel stop-punaises.gouv.fr propose une liste de spécialistes agréés pour aider à éradiquer ces nuisibles.
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